Je crois que je suis partie un moment de cette toile là pour en tisser d’autres un peu plus loin. Un virage sur un nuage d’air frais, d’herbe verte, je regarde à la loupe des graines germées, des pièces s’ouvrir, et des bourgeons venir.
Mes pinceaux me semblent d’étrangers compagnons d’un ailleurs, et je rêve pourtant de 1000 compositions dans ma tête, de mélanges de papiers, de saveurs de couleurs. Le noir de chine me titille, comme une vieille addiction qui rode sous le fil de la paume. Mais je mets mes bottes et m’en vais butter mes petits pois. Voilà.

Ennio, acrylique sur toile, 13×27 cm, janvier 2011